ARTO PAASILINNA, PRISONNIERS DU PARADIS.

 
 Qui ne s’est jamais posé la question de ce qu’il emmènerait sur une
île déserte ? Et bien la cinquantaine de passagers à bord du “Trident”
n’a pas eu le temps de se la poser : Suite à une tempête au-dessus
de l’océan Pacifique, après un amerrissage forcé, ces vingt- six
femmes et ces vingt-deux hommes se retrouvent sur une île déserte.
La survie s’organise donc sur cette île. Même si au début il est
difficile de s’habituer au climat, des idées germent vite,comme “ le
café de la jungle ” ou “ le sauna ”. Lorsqu’un navire
américain arrive enfin pour évacuer les naufragés, un problème se
pose : certains ont pris goût à la vie sur l’île et ne désirent plus

 

 retourner dans leur pays. Hélas, tous vont être ramenés de force, mais certains se promettent d’y retourner un jour.
Les principaux personnages du livre sont tout d’abord un journaliste finlandais (c’est le narrateur) mal éduqué et aux ambitions limitées. Il a dépassé la trentaine d’années. Ensuite interviennent deux bûcherons, Làmsa qui ne sait pas nager et Lakkonen. Tout deux vont être de fidèles compagnons pour le journaliste. Ala-korhonen , un autre ami du journaliste, est mécanicien forestier. C’est un homme assez petit. Mme Sigurd, une sage femme, doit être le pire personnage de l’histoire : Elle a un sale caractère et s’oppose à toutes les idées qui sont proposées. Enfin, sont présents les deux copilotes anglais du “Trident”, Reeves et Keast, ainsi que le commandant de bord, Taylor
En regardant la couverture du livre, on pourrait croire que c’est un livre pour adultes. Or, en le lisant, on s’aperçoit qu’un enfant de douze - treize ans pourrait le lire car il n’y a aucune difficulté, aucun mot compliqué. De plus, il est drôle et, par moments, offre des passages à mourir de rire, notamment lorsque le journaliste essaye d’attraper un singe en grimpant dans un arbre et finit par se battre avec la mère du singe qu’il a pris. Dans ce livre, l’auteur nous fait vite oublier l’aspect tragique de l’accident. Au contraire, on ressent un sentiment de paix, de calme et de bonheur.
 Il est toutefois dommage que la couverture ne donne pas envie de lire ce roman (La photographie d’un arbre dans une forêt est assez banale et retranscrit mal le contenu du livre). Le titre en revanche est surprenant car le mot “prisonniers” et le mot “paradis” ne se marient pas bien ensemble.
 En tous les cas, c’est un excellent livre, à la fois drôle et simple à lire.
 
Romain BRICAUD

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